Projets à venir

Perspectives futures

Au-delà des projets en cours, s’inscrivant dans le contexte de la migration générée par le conflit ukrainien, il importe de garder à l’esprit que cela ne constitue malheureusement que la partie actuellement la plus visible d’un problème global, bien antérieur à cette crise précise et qui touche de nombreuses populations à travers le monde.

S’il est vrai que l’action de Van For Life prend son essor dans le contexte de la crise humanitaire ukrainienne, elle découle toutefois d’une prise de conscience liée aux problématiques migratoires croissantes en Europe, notamment au cours de la dernière décennie. Par conséquent, notre organisation ne souhaite pas se limiter à une population en particulier dans le futur, mais s’interroger et élargir son action en faveur d’autres personnes vulnérables, à différents stades de leur exil et, bien entendu, sans distinction de leur origine.

Du point de vue de la perspective européenne, les tragédies liées à la migration se succèdent à un tel rythme depuis de nombreuses années qu’il est plus approprié de parler d’une longue crise ininterrompue, à laquelle aucune réponse véritablement satisfaisante n’a été apportée jusqu’à présent. Bien que les flux migratoires trouvent leur source dans de nombreux pays et pour diverses raisons, cette crise s’est toutefois nettement accentuée depuis 2011 et le début du conflit syrien. Les réactions des gouvernements, sporadiques et désordonnées, ont pour résultat essentiel de déplacer temporairement les zones de flux et de les multiplier en divers lieux du continent européen, sans que cela ne change la nature, ni l’ampleur du problème.

Si les pays du sud de l’Europe demeurent les portails d’accès principaux de par leur localisation et sont donc en première ligne, on constate toutefois l’apparition de nouvelles « zones tampon » depuis quelques années, au gré des décisions politiques. Ces zones sont disséminées à travers le continent et concentrent des migrants se retrouvant bloqués dans leur parcours, presque toujours livrés à eux-mêmes. Lorsqu’ils reçoivent de l’aide, celle-ci provient le plus souvent d’associations locales ou de mobilisations citoyennes aux moyens limités, pour ne pas dire dérisoires face à l’ampleur des besoins. De plus, ces structures se voient parfois simplement interdire l’accès à certains secteurs par les autorités, compliquant d’autant plus le travail d’assistance humanitaire.

Par exemple, les côtes du nord de la France voient depuis des années un afflux de personnes désireuses de se rendre au Royaume-Uni mais s’en trouvant empêchées par des décisions politiques discordantes. Elles se retrouvent ainsi sous le joug des passeurs, sans aucune assistance gouvernementale puisque leur situation est décrétée illégale dans les deux pays concernés. Elles sont donc obligées de survivre dans des conditions humanitaires déplorables, avec pour unique soutien l’aide qui leur est apportée par des structures locales.

Un autre exemple est celui des milliers de migrants ayant transité par la Biélorussie lors de la seconde moitié de l’année 2021, provoquant une crise frontalière entre ce pays et l’Union Européenne. Ces personnes, pour la plupart originaires du Moyen-Orient ont été selon toute vraisemblance instrumentalisées et convoyées par le gouvernement biélorusse à des fins de rétorsion envers l’UE. Elles se sont trouvées bloquées dans la zone frontalière, suite au refus de la Pologne de les accueillir et l’impossibilité de revenir en arrière, les gardes-frontière biélorusses leur faisant barrage. Ces manipulations inacceptables envers des êtres humains utilisés comme des pions sur un échiquier se sont soldées par une situation humanitaire catastrophique et profondément traumatisante, causant de nombreux décès pendant l’hiver. Là encore, seule la mobilisation de petites structures locales et de particuliers a permis de parer aux besoins les plus élémentaires lorsque cela était possible, dans une proportion malheureusement bien inférieure à la réalité de ceux-ci.

Les cas ne manquent pas et se multiplient de manière exponentielle. La situation dans les pays dont provient la majorité des migrants ne laissant que rarement entrevoir un espoir d’amélioration, tout porte à croire que ce phénomène ira en augmentant à l’avenir, tout comme les controverses politiques dans les pays de destination. Mais au bout du compte, il s’agit d’êtres humains jetés sur les routes, ayant tout perdu et ne souhaitant qu’une chose : se reconstruire dans un endroit sûr.

Parce qu’elles constituent toujours plus le dernier rempart contre l’abandon humanitaire, le rôle des organisations non-gouvernementales est appelé à prendre une importance croissante. Ces organisations sont souvent issues de mouvements citoyens, dont les membres ne peuvent se résoudre à accepter un tel état de fait et simplement détourner le regard. Parce qu’il n’est pas admissible que des êtres humains en situation de vulnérabilité extrême soient livrés à leur sort dans l’Europe du XXIème siècle, il est plus que jamais capital de soutenir l’effort produit par toutes celles et ceux qui s’engagent à fournir une aide humanitaire sur le terrain.

Il n’y a pas d’autre réaction possible. Il n’est plus temps de débattre lorsqu’il en va de la vie des gens. Pour cela, les membres de Van For Life s’engagent à agir directement et avec tous les moyens qui leur seront donnés, afin de soulager tant que possible les enfants, les femmes et les hommes en situation d’urgence humanitaire. Soyons raisonnables, prenons les décisions qui s’imposent et donnons-nous la possibilité de raconter à nos enfants que nous ne sommes pas restés impassibles face à la détresse humaine.

Merci de votre soutien.

Projets envisagés

France / Région Nord Pas-de-Calais

Évaluation de la situation des migrants stationnés dans la région. Prise de contact avec les milieux associatifs intervenant sur place, en vue d’une collaboration. Intérêt particulier pour l’action de l’association Utopia 56, ravitaillant les personnes précarisées sur le principe de l’action directe (maraudes), correspondant aux valeurs de Van For Life. Projet de développement de convois humanitaires acheminant des biens de première nécessité (notamment : tentes, sacs de couchage, gilets de sauvetage, habits chauds, etc.).

Structure logistique : coordination depuis Genève, approvisionnement en Suisse ou en France
Moyens techniques : vans, camions
Moyens financiers : à définir
Fréquence : à définir
Date de début : à définir

Italie / Région Sicile et Iles situées dans les eaux territoriales italiennes

Suivi des développements politiques en cours (élections anticipées du gouvernement) préoccupation majeure quant aux déclarations politiques de certains candidats concernant la migration.
Prise de contact avec les milieux associatifs intervenant sur place, en vue d’une collaboration. Évaluation des actions de ravitaillement possibles et d’un ordre de priorité concernant le matériel à fournir.

Structure logistique : coordination depuis Genève, approvisionnement en Suisse ou en France
Moyens techniques : vans, camions
Moyens financiers : à définir
Fréquence : à définir
Date de début : à définir

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124 route de l’Etraz
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